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Dans les autres cantons, il ne se trouve que des taureaux et des vaches. Les Nègres ignorent l’art de couper les taureaux pour en taire des bœufs. Aux environs d’Axim, les pâturages sont assez bons, et les bestiaux peuvent s’y engraisser. Mais à la Mina, qui est un lieu fort sec, ils participent à la qualité du terroir. C’est néanmoins le seul endroit où l’on tire du lait des vaches, tant la plupart des Nègres sont obstinés dans leur ancienne ignorance. Maigres et décharnées, comme on représente les bestiaux de ce canton, il n’est pas étonnant que vingt ou trente vaches suffisent à peine pour fournir du lait à la table du général. Les plus grosses ne pèsent pas plus de deux cent cinquante livres. En général, tous les animaux du pays, sans en excepter les hommes, sont fort légers pour leur taille ; ce que Bosman attribue aux mauvaises qualités de leur nourriture, qui ne peut produire qu’une chair molle et spongieuse. Aussi celle des vaches et des bœufs y est-elle de fort mauvais goût. Une vache ne laisse pas de coûter douze livres sterling (288 fr.) Les veaux, qui devraient être beaucoup meilleurs, ont aussi quelque chose de désagréable au goût, qu’on ne peut attribuer qu’au mauvais lait de leurs mères, qu’elles n’ont pas même en abondance. Ainsi les bœufs, les vaches et les veaux de la côte d’Or ne sont pas une nourriture fort saine.

Les chevaux du pays sont de la grandeur