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raie noire sur le dos ; il s’en trouve néanmoins de mouchetés. Leur chair est excellente surtout celle de deux principales sortes, que les Hollandais trouvent fort délicate.

Le petit cerf, dont les jambes sont si minces, qu’on les compare au tuyau d’une pipe, est doué d’une si grande légèreté, qu’il paraît voltiger au milieu des buissons.

On voit beaucoup de gazelles dans le pays d’Akra, et la chair en est excellente.

On a placé à tort en Afrique le paresseux, animal de l’Amérique méridionale. Ceux que des voyageurs y ont vus y avaient été apportés. L’arompo ou mangeur d’hommes n’est probablement qu’un chacal mal décrit.

Mais il n’y a point d’animaux en si grande abondance sur la côte d’Or que les rats et les souris, surtout les rats, qui ne se rendent pas peu redoutables par leurs ravages et par leur nombre.

On voit particulièrement, près d’Axim, une espèce de rats sauvages aussi gros que des chats, et qui ont le corps très-effilé : ils sont nommés boutis dans le pays. Il n’y a que les Nègres à qui leur chair paraisse agréable. Ils causent un dommage incroyable aux magasins de mil et de riz. Dans l’espace d’une nuit, un seul de ces animaux fait dans un champ de blé le même ravage que cent rats ; après avoir beaucoup mangé, il renverse et détruit tout ce qu’il ne peut avaler.

Les singes sont d’autres animaux dont l’a-