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présentations et les instances de Van-Rikbeck, chirurgien d’une flotte qui s’y était arrêtée en 1650, comme on le rapportera dans le cours de cet article.

Il n’est pas aisé de fixer au juste les dimensions du pays qui est habité par les Hottentots. Ses limites sont très-incertaines au nord et au nord-est. Environné de trois côtés par la mer, il peut être regardé comme occupant la partie méridionale de l’Afrique depuis le tropique du capricorne jusqu’au 35e. degré de latitude sud.

Un peu au sud de la baie de Sainte-Hélène sur la côte occidentale, est celle de Saldagna, célèbre dans les relations de tous les voyageurs. Vingt lieues au sud de Saldagna, on arrive à la baie de la Table, qui est séparée de la baie False, au sud, par un isthme sablonneux, large de neuf mille toises. Le cap de Bonne-Espérance forme la pointe occidentale de la baie False, et le cap Falso la pointe orientale. La côte se prolonge ensuite en ligne courbe jusqu’au cap des Aiguilles, qui est la pointe la plus méridionale de l’Afrique.

Kolbe, voyageur allemand qui a donné en 1719 une description du cap de Bonne-Espérance, réduit les nations des Hottentots contenues dans cette partie de l’Afrique au nombre de dix-sept, dont il rapporte les noms : les Gunghemans, les Kokhaquas, les Sussaquas, les Odiquas , les Khirigriquas , les grands Namaquas et les petits, les Khorogauquas, les Kopmares, les Hessaquas, les Souquas, les