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mains liés ; ses amis se couchent sur lui pour le rendre comme immobile. Dans cette situation, l’opérateur lui fait avec un couteau de table une ouverture au scrotum d’un pouce et demi de longueur. Il fait sortir le testicule, et met à la place une petite boule de la même grosseur composée de graisse de mouton et d’un mélange d’herbes pulvérisées ; ensuite il recoud la blessure avec un petit os d’oiseau qui est aussi pointu qu’une alêne ; un nerf de mouton sert de fil. Cette opération se fait avec une adresse qui surprendrait nos plus habiles anatomistes, et jamais elle n’a de fâcheuses suites. Lorsqu’elle est achevée, l’opérateur recommence les onctions avec la graisse du mouton qu’on a tué pour la fête. Il tourne le patient sur le dos et sur le ventre, comme un cochon de lait qu’on se disposerait à rôtir, dit l’auteur. Enfin il pisse sur toutes les parties du corps, et le frotte soigneusement de son urine. Après cette monstrueuse cérémonie, le jeune homme se traîne dans une petite hutte bâtie exprès pour cet usage. Il y passe deux ou trois jours, au bout desquels il sort parfaitement rétabli. Les jeunes Hottentots supportent cette opération avec une patience et une résolution surprenante ; mais ceux qm n’ont point encore passé par les mains de l’opérateur n’ont pas la liberté d’y assister. Les spectateurs se rendent à la maison des parens, et mangent la chair du mouton, qu’ils trouvent préparée. Le bouillon est distribué aux femmes ; mais le malade n’a point de part au festin. Le