séquent nous reviendrions au Kamtchatka à la
fin de l’année ; il exigea du capitaine Clerke un
état de la quantité de cordages et de farine qui
nous manqueraient alors ; il promit d’envoyer
ces provision d’Okhotsk à Petro-Pavlovska,
où elles attendraient notre arrivée. Il poussa
encore plus loin ses soins officieux ; il nous remit
un écrit qui enjoignait à tous les sujets de
l’impératrice que nous aurions occasion de
rencontrer de nous assister en tout ce qui
dépendrait d’eux.
» L’amirauté d’Angleterre a témoigné d’une manière noble combien elle était sensible à l’accueil touchant et amical qu’ont reçu nos vaisseaux au Kamtchatka. M. Behm, commandant de cette province, n’a pas été seulement récompensé par le plaisir que l’homme généreux trouve dans ses propres bienfaits ; il a reçu des marques de reconnaissance convenables à la dignité de sa souveraine et à celle du roi de la Grande-Bretagne : on lui a envoyé un vase très-riche en argent, avec une inscription qui mérite d’être rapportée dans l’ouvrage où sont consignés les détails de sa bienfaisance. Voici cette inscription :
Viro egregio magno de Behm, qui imperatricis augustissimæ Catharinæ auspiciis, summâque animi benignitate, sœva, quibus prœerat Kamtchatkæ littora, navibus nautisque britannicis hospita prœbuit, eosque in terminis, si qui essent imperio russico, frustrà explo-