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Negombo et Calpentine, qui sont deux autres villes, et de plusieurs forts à l’embouchure des rivières, ou dans les ouvertures des montagnes pour la garde des passages. On peut donc regarder les Hollandais comme les maîtres absolus de la plus grande partie des côtes, dans une île qui a cent lieues de long, et cinquante dans sa plus grande largeur. Sa figure est à peu près celle d’une poire.

L’intérieur de l’île, qui avait été peu connu avant la relation de l’Anglais Knox, dont nous tirons ce morceau, est soumis à un seul souverain qui porte le titre de roi de Candy ou Candiuda. Les habitans se nomment Chingulais. Le pays est arrosé d’un grand nombre de belles rivières qui tombent des montagnes. La plupart sont trop remplies de rochers pour être navigables ; mais il s’y trouve du poisson en abondance.

Le royaume de Canduida est défendu naturellement par sa situation. Dès l’entrée on va presque toujours en montant, et l’accès des montagnes n’est ouvert que par de petits sentiers où deux hommes ne passeraient pas de front. Elles sont entrecoupées de grands rochers qui font éprouver beaucoup de difficulté pour parvenir au sommet, et chaque ouverture est munie d’une forte barrière d’épines, avec quelques gardes qui veillent continuellement au passage.

C’est une variété fort remarquable que celle de l’air et des pluies dans les différentes par-