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permis d’en livrer cinq cent mille livres aux Chinois, qui de tout temps fréquentaient ses ports. Depuis ce traité, la compagnie envoie à Bandjar-Massing du riz, de l’opium, du sel, de grosses toiles. Elle en tire quelques diamans, et environ six cent mille pesant de poivre, à trente et une livres le cent. Le gain qu’elle fait sur ce qu’elle y porte peut à peine balancer les dépenses de l’établissement, quoiqu’elles ne montent qu’à trente-deux mille livres. »


CHAPITRE VIII.

Îles Moluques.

En poursuivant notre route dans l’Océan oriental, nous rencontrons les Moluques, célèbres par la production de ses épices, qui sont devenues un objet de commerce si important pour les nations d’Europe, et une source si féconde de richesses pour les Hollandais. Nous avons vu ce peuple entreprenant et infatigable arracher aux Portugais cette partie de l’Archipel indien, qui depuis est demeurée en sa possession.

Moluc, qui se prononce Moloc dans la langue du pays, signifie tête ou chef. D’autres néanmoins le font venir de maluco, mot arabe