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soixante et douze îles ; il règne encore sur Makian et Motir, sur la partie septentrionale de Gilolo, sur Mortaï, sur quelques portions de Célèbes, et même sur une partie de la Nouvelle-Guinée.

On distingue dans l’archipel des Moluques, outre Gilolo, les îles de Céram, Bouro, Amboine, le groupe de Banda, Timor-Laout et Vaiguiou.

La forme de Gilolo est très-irrégulière. L’intérieur renferme des montagnes très-hautes à cimes aiguës. Cette île abonde en buffles, chèvres, daims, sangliers ; mais les moutons y sont peu nombreux. Il y a beaucoup d’arbres à pain et de sagous. Les forêts, de même que la plupart de celles de cet archipel, renferment probablement des girofliers et des muscadiers, malgré les soins que les Hollandais ont mis à les extirper.

Bouro offre aux navigateurs une côte très-escarpée. Un lac de figure ronde occupe l’intérieur. Il paraît qu’il croît et diminue comme le lac de Czirnitz en Carniole. L’air de Bouro est très-humide.

Céram a de grandes forêts de sagous qui forment un objet considérable d’exportation. Cette île est traversée de l’est à l’ouest par plusieurs chaînes de montagnes parallèles. C’est là que vivent les Alfouriens, dont il sera question plus tard.

Amboine, qui fut découverte par les Portugais en 1515, c’est-à-dire en même temps que