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de Gouel, rivière sablonneuse dans laquelle on les découvre. La rivière de Gouel vient des hautes montagnes, qui sont éloignées d’environ cinquante cosses au midi, et va se perdre dans le Gange.

C’est en remontant que les recherches commencent ; lorsque le temps des grandes pluies est passé, ce qui arrive ordinairement au mois de décembre, on attend encore pendant tout le mois de janvier que la rivière soit éclaircie, parce qu’alors elle n’a pas plus de deux pieds d’eau en divers endroits, et qu’elle laisse toujours quantité de sable à découvert. Vers le commencement de février on voit sortir de Soumelpour et d’un autre bourg qui est vingt cosses plus haut sur la même rivière, et de plusieurs petits villages de la plaine, huit ou dix mille personnes de tous les âges qui ne respirent que le travail ; les plus experts connaissent à la qualité du sable s’il s’y trouve des diamans. On entoure ces lieux de pieux, de fascines et de terre, pour en tirer l’eau et les mettre tout-à-fait à sec. Le sable qu’on y trouve, sans le chercher jamais plus loin qu’à deux pieds de profondeur, est porté sur une grande place qu’on a préparée au bord de la rivière, et qui est entourée comme à Raolkonde d’un petit mur d’environ deux pieds. On y jette de l’eau pour le purifier ; et tout le reste de l’opération ressemble à celle des mineurs de Golconde.

C’est de cette rivière que viennent toutes