Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 5.djvu/369

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les belles pierres qu’on appelle pointes-naïves : elles ont beaucoup de ressemblance avec celles qu’on nomme pierres de tonnerre, mais il est rare qu’on en trouve de grandes.


CHAPITRE V.

Établissemens français de la côte de Coromandel.

Nous trouvons dans notre recueil peu de détails sur les possessions européennes de cette côte, qui dépend en grande partie du royaume de Carnate, et qui est tributaire du grand-mogol. Ce royaume, de Carnate était autrefois soumis au roi de Golconde ; les mahométans mogols s’en sont emparés, et le pays est partagé, comme dans tous le reste de l’Inde, entre le mahométisme et l’idolâtrie ; nous n’avons trouvé sur l’intérieur de ce royaume que quelques récits de missionnaires, peu intéressans pour la curiosité du lecteur. Les villes de la côte sont célèbres par leur commerce, et fréquentées par toutes les nations de l’Europe. Les Portugais y possèdent Méliapour ou San-Thomé ; les Hollandais ont bâti le fort de Gueldre dans la ville de Paliacate, et les Anglais le fort de Saint-Georges dans celle de Madras : on sait combien est riche et florissante cette colonie, rivale de Pondichéry. L’intérêt national nous engage à parler avec un