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« Cinq mille hommes de la garde furent détachés sous les ordres de Constance, premier ministre, que le roi regardait comme le plus digne de tous ses sujets, et en même temps le plus capable d’exécuter ses volontés.

» Tout étant disposé pour cette expédition, qui devait se faire le 24 septembre au matin, Constance se mit la veille dans un ballon, où il fit entrer le sieur Youdal, capitaine d’un vaisseau anglais qui était à la barre de Siam ; plusieurs Anglais au service du roi de Siam, un missionnaire et un autre particulier. En passant, il fit la revue de toutes les troupes qui l’attendaient dans divers bâtimens, près d’une langue de terre qui regarde le camp des Macassars, et leur ayant assigné leurs postes, il envoya tous les Anglais, à l’exception du capitaine, à bord de deux vaisseaux de roi armés en guerre, qui étaient une demi-lieue au-dessous du camp des Macassars, et demeura jusqu’à une heure de la nuit pour visiter tous les postes ; après quoi nous nous rendîmes aussi à bord de ces vaisseaux vers les quatre heures, une demi-heure avant l’attaque, qui devait commencer par un signal de l’autre côté de la rivière.

» Constance visita encore tous les postes en remontant, et donna ses ordres partout. Celui de l’attaque portait que Oklouang-Mahamontri, capitaine-général des gardes du roi, avec ses quinze cents hommes, devait enfermer les ennemis, en formant une ligne de