Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/267

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de cuivre, sur chacun desquels on frappe un coup à certain temps de chaque mesure. Ces bassins sont suspendus par un cordon à une perche posée en travers sur deux fourches, et la baguette qui sert à frapper est un bâton de bois assez court. Ils mêlent à ces sons celui de deux espèces de tambours, qu’ils nomment tlounpounpan et tapon. Le bois du premier ressemble, pour la grandeur, à celui de nos tambours de basque ; mais il est garni de peau des deux côtés comme un véritable tambour, et de chaque côté du bois pend une balle de plomb au bout d’un cordon. Le bois du tlounpounpan est traversé par un bâton qui lui sert de manche, et par lequel on le tient. On roule ce manche entre les mains comme le bâton d’une chocolatière ; et par ce mouvement, les balles qui pendent de chaque côté frappent sur les deux peaux. La figure du tapon est celle d’un baril. On le porte pendu au cou par un cordon, et des deux côtés on bat sur les peaux à coups de poing.

Un autre instrument, qui se nomme patcoug, est composé de timbres placés de suite chacun sur un bâton court, et planté sur une demi-circonférence de bois, de la forme des jantes d’une petite roue de carrosse. Celui qui joue est assis au centre de la circonférence, les jambes croisées. Il frappe les timbres avec deux bâtons, dont il tient l’un de la main droite, et l’autre de la main gauche. L’étendue de cet instrument est d’une quinte redoublée,