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dans l’autre moitié de l’année, lorsque le soleil se porte vers le tropique du capricorne, et a raréfié l’air dans les parages situés au midi de la ligne, l’air, condensé le long des montagnes de la partie septentrionale de la zone torride, se presse du nord vers l’équateur. Alors le vent, qui des parages septentrionaux souffle vers la ligne, doit naturellement, quand nulle cause ne s’y oppose, suivre la direction du nord-est. On conçoit donc aisément pourquoi il succède au vent du sud-ouest.

On conçoit, tout aussi aisément comment les mêmes causes s’accordent pour produire les vents périodiques. Il faut qu’une vaste étendue de terres situées près du tropique soit échauffée par le soleil, plus que les mers situées entre elle et l’équateur. Alors l’air de ces mers est forcé de se précipiter au-dessus de ces terres, et de donner naissance à un vent latéral, puis ensuite de s’éloigner de ces terres pour se porter au-dessus des mers.

C’est ainsi que, dans la partie de l’Océan comprise entre Madagascar et la Nouvelle-Hollande, le vent de sud-ouest, naturel aux mers situées près du tropique du capricorne, souffle constamment ; mais dans le voisinage de la Nouvelle-Hollande, et dans une étendue de mer considérable près de ce continent, on rencontre les vents périodiques, qui depuis avril jusqu’en octobre soufflent du sud-est, et le reste de l’année du nord-ouest ; car durant ces derniers mois, l’été règne dans le continent