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de soixante ans ; il se multiplie de drageons ; l’espèce de chaux qui se forme dans ses vieilles tiges n’a aucune saveur sucrée, et n’est point, comme on l’a cru, le tabaxir des Arabes.

Le bambou telin, naturel à Java et à Amboine, parvient à cinquante pieds de hauteur. Ses jeunes pousses se mangent ainsi que celles de plusieurs autres bambous.

L’ampel est commun dans toute l’Inde. Sa jeune pousse se marine ; les Chinois la font cuire jusqu’à consistance de bouillie, et en composent une espèce de papier fin en usage pour la peinture et pour les parasols.

Il existe encore d’autres espèces de bambous, toutes intéressantes par les ressources qu’elles offrent aux habitans des régions équatoriales pour différens meubles et ustensiles de ménage. C’est avec ses jeunes tiges que l’on fait les cannes connues sous le nom de bambous ; enfin on sait qu’on l’emploie aussi pour la construction des canots.

L’arbre qui produit le benjoin est de moyenne grandeur ; il a les feuilles oblongues, aiguës, velues en dessous, les grappes de fleurs plus longues que les feuilles. Quand cet arbre a acquis l’âge de cinq à six ans, et environ trois pouces de diamètre, on lui fait des incisions et des fentes pour en tirer le benjoin. La résine qui sort de ces incisions est d’abord transparente et blanche ; en se figeant, elle devient d’un gris jaunâtre ou d’un