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sont les chiens qui exercent ici cette guerre, et qui n’ont presque point d’autre emploi.

Les oiseaux de terre ne sont pas en grande abondance au Tonquin ; mais on y voit beaucoup d’oiseaux de mer.

La principale richesse du pays, et la seule même qui serve au commerce étranger, est la soie écrue et travaillée. Les Portugais et les Castillans enlevaient autrefois toute la soie écrue. Aujourd’hui elle passe entre les mains des Hollandais et des Chinois, qui en portent beaucoup au Japon. La plus grande partie de la soie travaillée, c’est-à-dire en fil, est achetée par les Anglais et les Hollandais.

Les Tonquinois n’ont pas d’autre or que celui qui leur vient de la Chine. Leur argent vient des Anglais, des Hollandais et des Chinois, qui font le commerce du Japon. Ils ont des mines de fer et de plomb qui leur en fournissent autant qu’ils en ont besoin pour leur usage.

Le commerce domestique consiste dans le riz, le poisson salé et d’autres alimens, et dans la soie écrue et travaillée, qu’ils réservent pour leurs habits et leurs meubles. Ils font quelque trafic avec les Chinois, mais sans en tirer beaucoup de profit, parce qu’ils sont obligés de faire des présens considérables aux mandarins qui commandent sur les frontières. Les Chinois mêmes ne sont pas exempts de ces concussions ; c’est une maxime politique dans toutes ces cours de ne pas souffrir que les sujets devien-