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1o. Qu’on pouvait tolérer par toute la Chine dans les maisons des fidèles, les tablettes et les cartouches qui ne portaient que les noms des personnes mortes, à condition qu’ils fussent accompagnés d’une courte explication, et qu’on prît soin d’éviter la superstition et le scandale.

2o. Qu’on pouvait tolérer toutes les cérémonies chinoises qui regardaient les morts, pourvu qu’elles fussent purement civiles, sans aucun mélange de superstition.

3o. Qu’on pouvait permettre de rendre à Confucius des honneurs purement civils ; mais que sur les tablettes qui portaient son nom on y joindrait une explication convenable, sans aucun autre caractère, et sans inscription superstitieuse ; et qu’alors il serait permis d’allumer des flambeaux, de brûler de l’encens, et d’offrir devant ces tablettes des viandes en forme d’oblation.

4o. Qu’il serait permis de faire des révérences et des génuflexions devant les tablettes qu’on aurait ainsi corrigées, devant les tombeaux, et même devant les corps morts.

5o. Qu’on pouvait permettre aux funérailles les cérémonies d’usage, telles que de présenter des flambeaux et des parfums en faisant ces génuflexions et ces révérences.

6o. Qu’on pouvait permettre de servir, devant les tombes des morts, des tables chargées de fruits, de confitures et de viandes communes, à condition qu’on y plaçât une tablette