Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 8.djvu/256

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur les frontières de Quang-tong, que sont dispersés plusieurs peuples montagnards, connus sous le nom général de Miao-tsé, la plupart à demi sauvages, dont les uns vivent indépendans, et dont les autres, en reconnaissant l’autorité de l’empereur, se gouvernent par leurs lois et ont leurs usages particuliers, nécessairement différens de ceux d’un peuple aussi soumis et aussi policé que les Chinois.


CHAPITRE VI.

Mœurs des Chinois.

Les Chinois font consister la beauté à avoir le front large, le nez court, de petits yeux fendus, la face bien large et carrée, de grandes oreilles, la bouche à fleur de tête et médiocre, et des cheveux noirs ; car ils ne peuvent supporter une chevelure blonde ou rousse. Les tailles fines et dégagées n’ont pas plus d’agrément pour eux, parce que leurs habits sont fort larges, et ne sont point ajustés à la taille comme en Europe. Ils croient un homme bien fait lorsqu’il est gras et gros, et qu’il remplit sa chaise avec bonne grâce.

Quoique les chaleurs excessives qui se font sentir dans les provinces méridionales, surtout dans celles de Quang-tong, de Fo-kien et de Yun-nan, donnent aux paysans, qui vont nus