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il n’y en a que deux fausses et deux douteuses ; toutes les autres ont été souvent vérifiées, non-seulement par les astronomes chinois, sous les dynasties des Han, des Tang et des Yuen, mais encore par quantité de missionnaires européens. Les pères Adam Schaal, Kegler et Slavisck en calculèrent plusieurs, et le premier fit imprimer ses calculs en langue chinoise. Le père Gaubil prit la peine de les examiner toutes ; et si l’on en excepte quatre, il trouva que, pour le temps et le jour, elles s’accordaient avec son propre calcul, suivant les tables astronomiques dont il fit usage.

Le même missionnaire, après s’être fait une étude particulière de rechercher quels avaient été les progrès des anciens Chinois dans l’astronomie, nous apprend qu’ayant examiné l’état du ciel chinois, composé plus de cent vingt ans avant Jésus-Christ, il y trouva le nombre et l’étendue de leurs constellations, et que les étoiles répondaient alors aux solstices et aux équinoxes, la déclinaison des étoiles, et leur distance des tropiques et des deux pôles. Il ajoute que les Chinois connaissent le mouvement du soleil et de la lune de l’orient à l’occident, et celui des planètes et des étoiles fixes, quoiqu’ils n’aient déterminé le mouvement des dernières que quatre cents ans après Jésus-Christ. Ils avaient aussi une connaissance assez exacte des mois solaires et lunaires ; ils donnaient à peu près les mêmes révolutions que les Européens à saturne, jupiter, mars, vénus