Aller au contenu

Page:La Liberté, ou Mlle Raucour, 1791.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 13 )

de décharger. Rappellez-vous qu’il en eſt, en fait de chicane comme en fait de fouterie ; dans le coït, celui qui donne le premier coup de cul, eſt ordinairement le premier à éjaculer ; en fait de plaideurs, l’agreſſeur eſt preſque sûr de l’emporter ſur ſon adverſaire. Lions-nous donc d’intérêt avec les enfans de Sodôme ; faiſons avec eux une ligue cimentée par le foutre, laiſſons-nous enculer, même s’il le faut ; nous ne devons point nous parer d’une fauſſe délicateſſe ſur le choix des moyens, tous ſont honnêtes quand ils menent au but ; j’en atteſte le poète qui a dit ? dolus an virtus quis in hoſte requirat ? & ce poéte-là n’étoit pas un couillon. Que nos forces réunies à celles des rivettes foutent le tour aux mauvaiſes coquines, aux ſacrés garces qu’un ſuccès paſſager & capté a bouffies d’orgueil, mais qui n’ont triomphé un inſtant, que pour rentrer avec plus de honte & de confuſion dans le bourbier des bordels. En effet, mes chères con-ſœurs, ou les fouteuſes intimidées renonceront à leur foutu projet, ou bien elles le mettront à exécution : ſi elles le font ſur déſiſtement,