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Page:La Liberté, ou Mlle Raucour, 1791.djvu/15

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fouts de la ſecte Anandrine comme du poil de mon cul.

J’ignore ſi le projet des putains exiſte réellement ; & quand cela ſeroit, je n’en ſerois pas plus portée à intervenir contre elles ; comme fouteuſes, leurs intérêts ſont les miens ; &, à moins qu’on ne me prenne pour une imbécille, on ne doit pas eſpérer que je fournirai des verges pour m’en foutre : comme citoyenne active, qualité qu’elles ne me diſputeront pas, je dois contribuer, autant que je le puis, aux plaiſirs des fouteurs qui m’en procurent ſi ſouvent à moi-même ; & vous obliger à exercer encore le putaniſme public, c’eſt rendre un ſervice ſignalé aux amateurs des grands cons ; c’eſt leur rendre un bien dont la poſſeſſion doit leur être chère, puiſqu’ils l’ont acquiſe au prix de leur argent & de leur ſanté ; car, combien de fortunes nos cons n’ont-ils pas renverſées ? Combien de chaudes-piſſes n’ont-ils pas fait circuler ? J’en atteſte un tas de ribauds qui coulent ſur les grabats de Bicêtres, les leſcives impures dont nous leur avons fait préſent ; & vous voudriez étaler votre goût pour les