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Page:La Liberté, ou Mlle Raucour, 1791.djvu/18

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tribe contre nous : je ſuis perſuadée, mes chères Con-ſœurs, qu’il n’y en a pas une parmi vous, quelque putain qu’elle ait été dans le tems, qui n’aimât mieux ſe faire coudre le Con, que de reprendre l’uſage des Pines, qui tant de fois vous ont gâté la taille : & ne croyez pas que notre inclination pour le clitoris ſoit d’invention moderne ; ce n’eſt pas d’aujourd’hui que les femmes ſe ſont aviſées de foutre ſans le ſecours des hommes, nous en avons des exemples de tous les ſiècles & de tous les pays. Ces Femmes guerrières dont l’hiſtoire nous conte tant de merveilles : ces Amazones célèbres qui habitoient les bords du Thanaïs, avoient un con, & un con auſſi chaud que le nôtre ; cependant elles ne foutoient avec les hommes qu’une fois l’an, encore étoit-ce pour perpétuer leur race, & le reſte du tems, elles ſe foutoient les unes les autres. Les dames romaines n’excluoient les hommes des Saturnales, que pour ſe livrer ſans contrainte aux innocens ébats qu’on nous reproche. Les femmes ſauvages du Canada, que leurs maris abandonnent