avons manqué être les victimes de notre ſécurité. Mais une divinité bienfaiſante veilloit ſur nous : il nous est parvenu que les putains formoient ſourdement le projet de nous faire exercer de nouveau le catinisme public que nous avons abjuré avec ſerment. A peine inſtruites, nous nous ſommes aſſemblées & après avoir mûrement diſcuté un projet auſſi important, après nous être foutues & refoutues, branlées & gamahuchées juſqu’à épuiſement, conſidérant que nous donnerions des preuves d’une lâcheté dont nous ſommes incapables, ſi nous ne prenions pas tous les moyens poſſibles de réſiſter aux fouteuſes nos adverſaires ; conſidérant en outre, que renoncer à nous clytoriſer, ce ſeroit renoncer à ce qui nous fait chérir l’exiſtence, nous avons arrêté d’intervenir en faveur des Bougres & des Bardaches dans leur affaire contre les Putains & compagnie, pendante au comité de fouterie ; offrant aux enfans de Sodôme de faire la moitié des dépenſes des pourſuites, à telle ſomme qu’elles puiſſent ſe monter ; & de payer en cas de ſuccom-
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