Soit maladreſſe, ſoit éclipſe d’eſprit, ſoit défaut de meilleurs moyens, mademoiſelle Raucour, fronde impitoyablement les opérations de l’auguſte aſſemblée nationale ; préſente, ſous un aſpect odieux & terrible, tous les évènemens que la révolution a produits ; & voue au mépris & à l’exécration la brave garde nationale dont le courage & la vigilance ſont le plus ferme ſoutien de la liberté publique. Dans la fange de la diſſolution où elle croupit, elle oſe porter un œil profane ſur l’heureuſe conſtitution qui faît la joie des bons citoyens ; ſa bouche impure oſe diſtiler le poiſon de l’envie ſur tout ce que le patriotiſme a de plus reſpectable parmi les Français ; accoutumée à vivre avec les ſuppôts de l’ariſtocratie, elle en a pris les idées, accoutumée à branler, à ſuccer leurs vits, elle en a avalé les principes avec le foutre. Ce n’eſt pas pour en venir à ce qu’elle appelle ſon objet principal, que la demoiſelle Raucour étale ſes ſentimens ſur la révolution, c’eſt qu’elle eſt réellement ariſtocrate elle-même, c’eſt qu’elle voudroit faire adopter ſa façon de penſer à