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Page:La Liberté, ou Mlle Raucour, 1791.djvu/28

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les circonſtances actuelles ; nous ne craignons pas de la publier, parce que, toutes putains que nous ſommes, nous ſavons apprécier les choſes, & diſtinguer ce qui eſt bon d’avec ce qui eſt mauvais.

Bien loin de prendre des moyens pour défendre leur abominable ſecte, les anandrines devroient rougir de honte de louer un goût qui les déshonore aux yeux des perſonnes qui font le moins de cas de l’honneur, à nos propres yeux ; car convenir qu’on a une paſſion décidée & inſurmontable pour un clitoris, pour un engin dont l’uſage ne doit que très-rarement produire l’éjaculation ; n’eſt-ce pas le comble de l’infame ? n’eſt-ce pas outrager la nature ? ne vaudroit-il pas mieux mille fois ſe ſervir d’un bon gros vit, aux riſques d’attrapper la vérole la plus complette, aux riſques même de voir gâter ſa taille ? Et les tribades oſent nous appeller une vile engeance ! mais cette épithéte flétriſſante ne leur convient-elle pas mieux qu’à nous ? Je le demande à tous les connoiſſeurs en fouterie.

Nous n’avons pas plus d’amour-pro-