actuellement tribade, a été précédemment gouine, & gouine dans toute l’étendue du terme[1] : mais peut-elle, ſans impudence, meſurer les autres à ſon aulne ? Elle en offre pour preuve le mince intervalle qui ſépare les deux ouvertures ; ſi c’eſt là une raiſon péremptoire, il faut en conclure que les trois quarts des femmes ont été bardaches ; car dans la plupart, non-ſeulement l’intervalle eſt mince, mais même le con & le cul ſe communiquent, & ſont tellement confondus, qu’ils n’offrent plus qu’un vaſte gouffre. Et puis, parce qu’un roi eſt mort de la vérole, il ne s’enſuit pas que ceux qui l’ont gagnée depuis, en doivent tirer vanité, ou en ſoient plus excuſables.
Enſuite des raiſons bonnes ou mauvaiſes de la demoiſelle Raucour, les anandrines craignant pour leur ſecte, nous ont déclaré intervenir contre nous dans l’affaire des bougres & des bardaches pour prévenir les belles démarches que nous nous diſpoſons à faire contre elles. Eh bien, nous nous en foutons, & nous leur annonçons que quelques ennemis de plus ne font que redoubler notre courage : elles ſe poſent
- ↑ Le mot gouine signifiait anciennement prostituée, cf. Le Robert Dictionnaire historique de la langue française éd. 1992, t. 1. (Note de Wikisource)