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Page:La Liberté, ou Mlle Raucour, 1791.djvu/8

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à faire les fonctions des hommes, prenons en le courage. Voici le fait.

Par une requête digne de celles qui l’ont préſentée, & ſur des motifs qui auroient du leur mériter quelques points de ſutures à leur ample ſolution de continuité, les putains, cette peſte publique que le tonerre puiſſe écraſer, ont obtenu du comité de fouterie compoſé des plus mauvais jean-foutres que la terre ait produits, un décret qui ordonne aux bougres & aux bardaches de décorer leur chapeau d’une pine garnie de poils, en forme de plumet, comme un ſigne de flétriſſure auquel on puiſſe les reconnoître ſans peine & les montrer au doigt, à moins que renonçant pour toujours à leur fureur enculatoire, ils ne faſſent profeſſion publique de putaniſme. Les ſodomiſtes ont ſu qu’ils étoient voués au mépris & à l’éxécration : auſſi-tôt ils ſe ſont aſſemblés au Luxembourg, préſidés par le brave enculeur Villette, & ont nommé des Commiſſaires, ſodomiſtes décidés, & un procureur, pour foutre les putains en déroute & donner leur défenſe dans une affaire qui compro-