Page:La Madelène - Le comte Gaston de Raousset-Boulbon, sa vie et ses aventures, 1859.djvu/109

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Ces hommes étaient vraiment dignes d’accomplir une noble entreprise. Pendant quatre mois et demi, tracassés et calomniés comme on l’a vu, ils avaient donné des preuves de la patience et de la moralité les plus hautes : pendant ce long espace de temps, pas une plainte ne fut portée contre la compagnie, soit par les autorités, soit par les habitants. Ces faits sont extrêmement remarquables. Il faut les consigner ici, et nous avons le droit d’en être fiers. La compagnie française s’est montrée digne du nom qu’elle portait. La Sonore aime aujourd’hui et respecte ce nom ; elle regrette cette émigration qui lui promettait de meilleurs jours. Les hommes qui l’ont repoussée sont tombés depuis sous le poids d’une juste impopularité, et l’opinion publique a rejeté sur eux seuls le sang versé.