Page:La Messaline française, 1789.djvu/10

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qu’il convient pour peindre une Messaline qui laisse loin derrière elle les courtisanes les plus débordées.

Je t’esquisserai aussi quelques tableaux voluptueux et lascifs des secrets plaisirs de deux autres femmes de la cour, non moins connues que la duchesse dont il s’agit, et ces tableaux te satisferont d’autant plus que celles qui en fournissent les sujets sont faites pour exciter l’attention générale. Comme c’est à elles que je dois la connaissance de la Polignac, c’est aussi par elles que je vais commencer mon récit.

Lorsque j’arrivai à Versailles, j’avais plusieurs lettres de recommandation pour différentes personnes, entre autres pour M. le prince d’Hé…, capitaine des gardes du corps d’A…, ne connaissant personne dans un pays où tout se fait par l’intrigue et les protections, je sentis la nécessité d’y être appuyé du crédit de quelqu’un en faveur.

Je ne pouvais être mieux adressé qu’à M. le prince d’Hé… : Je fus le voir et j’en reçus l’accueil le plus flatteur. Il me présenta à la princesse, son épouse.