Page:La Messaline française, 1789.djvu/13

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rable d’Hé… dormant étendue sur un lit de repos, dans l’attitude la plus voluptueuse : la gorge nue, une jambe élevée, l’autre pendante à terre, les cuisses les plus blanches, écartées et, par la posture où elle se trouvait, absolument découvertes… J’entrevois le centre des plaisirs, ombragé d’une mousse épaisse, dont la couleur contrastait admirablement avec l’albâtre de sa peau immobile. J’ose à peine respirer : des torrents de feu circulent dans mes veines : j’avance sur la pointe du pied ; je me mets à genoux ; j’admire tout ce que la nature forma jamais de plus beau… J’ose appliquer mes lèvres… mais je crains de la réveiller et de perdre une si belle occasion.

Ma timidité disparaît, je me relève, et monté sur le lit de repos, je m’établis entre ses cuisses avec la plus grande précaution. J’appliquai ma bouche contre la sienne ; je pénètre dans l’antre sacré de la volupté ; mais bientôt je me sens emporté par l’excès de mes transports. Semblable au fleuve dont le cours est arrêté par une digue, vient-elle à rompre, il reprend son cours avec plus d’impétuosité ; tel on voit encore un jeune