Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome second, 1796.djvu/106

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fenfmfc. Je lais qu’il y a une parfaite analogie , qu on n a point encore affez Eut valoir , entre la rétine & le cerveau ; que ces deux fubftances nous offrent le même fpeâacle ; même blancheur , même moHeflèt même délicateffe par-tout , tant vafeukufe que nenreufe. La branche reflemble au tronc, te le pavillon f ou lanti-chambre 5 à l’appartement du maître. J’ajouterai une chofe qui ne seft pré- (entée à aucun auteur que je fâche ; cefl que la parfaite homogénéité , ou fimilitude que je viens de remarquer * ne paroît pas être la raifon probable pour laquelle la vifion fe fait toujours fur la rétine, excepté chez ceux qui f pour mieux voir , ont apparemment cru qu’il étoit à propos de couvrir d’un voile noir le verre de la lanterne magique, je veux dire , d abforber les rayons dans la noirceur de la choroïde.

Que vous dirai-je de plus ? que le nerf optique ne paroît s’infinuer dans l’orbite, & percer l’œil , que pour y venir chercher Timpreffion des corps, au-devant dcfqucls ce tube nerveux paroît s’avancer ; qu’il ne fcmble embraiïcr les humeurs de l’œil ainfi nommées , quoiqu’improprement ou aflez mal , que pour réunir plus de rayons raflemblés dans la valle fie mince étendue de fa furface déployée ; pour ne rien laiffer échapper, ne rien perdre, & tout mieux fentir par fa finefle exquife. Quoi encore ? Que les maladies du nerf optique arrétenjp