Page:La Mettrie - Œuvres philosophiques, éd. de Berlin, Tome second, 1796.djvu/127

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eux-mêmes cette force générale de la vie , dont je parle, & qu’en fe joignant à celle de chaque partie folide, elle en augmente, comme je l’ai dit, les reflbrts : reflbrts d’autant plus foibles, que la vie eft moins forte, puifiju ils. diminuent & fcmblcnt se retirer avec elle.

Vous feriez curieux de fevoir parqocHc mécanifme un fluide anffi fin , aufli délié , peut venir à bout de rapprocher les élemens des fibres , de gonfler de fi gros mufcles , & de contrafler vigoureufement de fi puiflans corps. J’avoue que mon ame fe perd, oîi mes yeux ne voyent goutte ; mais vous avez Bcrnouilli , Bellini , tant d’autres, & fur-tout Borelli, qui vous diront, fi votif aimez les romans philofophiques , ce qu’ils ont ingénieufement rêvé a ce fujet.

Pour moi je me contenterai d’obfervcr que la caufe phyfique de la contraction des mufcles n’est d’elle-même que le premier cfltt d f une caufe métaphyfique , qui eft la volonté. Le moyen de faire au eerveau l’honneur de le regarder comme le premier moteur des efyrit* ( Ceft l’élever fur les débris de lame, & lui faire ufurper fes droite II y a long-temps que le coeur de Bagliri ne bat plus, fi ce neit dans fa tête. Il faudrait que la dure mère fut capable de bien autre chofe que de coups de pifbn. Il n’y a pas jusqu’aux artères du cerveau, qui nefbicnt tris-pea mufcukufes ;