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LA NATURE.

du côté du nord-ouest, et qu’une odeur empyreumatique se répandait partout.

Les grandes sondes faites par la marine américaine depuis l’adoption du plan recommandé par Maury, et le perfectionnement des procédés de sondage, ont donné une vive impulsion à ce genre de recherches. En rectifiant des idées erronées sur la profondeur des mers, on a pu déterminer avec une approximation suffisante l’orographie de certaines parties de l’Océan. Les sondes d’après lesquelles a été dressée la carte de l’Atlantique depuis le parallèle de 50° N. jusqu’à celui de 10° S., n’ont pas donné de profondeur supérieure à 7 645 mètres (Voy. la carte ci-dessus). C’est probablement entre les Bermudes et les bancs de Terre-Neuve que se trouvent les plus grands fonds. Du cap Race, sur l’île de Terre-Neuve, au cap Clear en Irlande, s’étend le plateau sous-marin sur lequel a été posé le premier câble télégraphique unissant l’ancien et le nouveau monde.

C’est aussi sur ce plateau qu’ont été d’abord recueillis les échantillons du fond composé de coquilles microscopiques dans un état parfait de conservation. L’examen de ces coquilles a mis en lumière des faits d’une grande importance, tant pour la géologie que pour la zoologie, et les lecteurs de la Nature ont pu déjà apprécier, dans les intéressants articles de notre collaborateur M. J. Girard, tout l’attrait des études qui ont pour objet le prodigieux travail des myriades d’animalcules dont les profondeurs océaniques sont peuplées.

Les courants de surface et les courants sous-marins, les mouvements lents connus sous le nom de dérive, de l’Océan, la salure et la densité des différentes mers, leurs températures, les grands mou-