Page:La Nature, 1874, S1.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
70
LA NATURE.

La loterie ne fermait pas ses bureaux le même jour dans toute la France, on réservait aux départements lointains la faculté de prendre des billets aux tirages tant que le résultat ne pouvait en être connu ; comme l’usage du télégraphe était réservé au gouvernement, c’était sur l’arrivée de la malle-poste qu’on se ralliait.

Le pigeon migrateur.

Des spéculateurs ou plutôt des fraudeurs, qui connaissaient les expériences des pigeons belges, imaginèrent de se faire envoyer à Marseille, par pigeon voyageur, la liste des numéros gagnants, et se présentèrent pour réclamer les lots. Le gouvernement ayant deviné la fraude, des procès en résultèrent, et pour couper court à cela, les délais de distance furent supprimés. La loterie ferma, pour toute la France, au moment du tirage des lots.

À une époque plus rapprochée de nous, d’autres spéculateurs eurent l’idée d’employer les pigeons belges au transport de la cote de la bourse, à Bruxelles et à Anvers. Une sorte de poste aux pigeons, dont l’Illustration publia le dessin, fut organisée. Le succès de cette entreprise fut grand, car le