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DE LA PÉROUSE.

a été vue en 1768 par M. de Bougainville ; mais il ne se livrera à cette recherche qu’autant qu’il jugera pouvoir sans peine gagner ensuite le cap de la Délivrance, à la pointe Sud-Est de la Louisiade (note 33) ; et, avant de parvenir à ce cap, il reconnaîtra, s’il le peut, la côte orientale de cette terre.

Du cap de la Délivrance, il fera route pour passer le détroit de l’Endeavour (note 34) ; il tâchera de s’assurer, dans ce passage, si les terres de la Louisiade sont contiguës avec celles de la nouvelle Guinée, et il reconnaîtra toute cette partie de côte, depuis le cap de la Délivrance jusqu’à l’île Saint-Barthélemi à l’Est-Nord-Est du cap Walsh, sur laquelle on n’a jusqu’à présent que des connaissances très-imparfaites.

Il serait fort à désirer qu’il pût visiter le golfe de la Carpentarie (note 35) ; mais il doit observer que la mousson du Nord-Ouest, au Sud de la ligne, commence vers le 15 de novembre, et que les limites de cette mousson ne sont pas tellement fixées, qu’elles ne puissent quelquefois s’étendre au-delà du 10e degré de latitude méridionale. Il est donc important qu’il apporte la plus grande diligence dans cette partie de ses reconnaissances, et qu’il ait attention de combiner sa route et sa vîtesse, de manière à avoir dépassé le méridien de la pointe du Sud-Ouest de l’île de Timor, avant le 20 de novembre.

Si, contre toute apparence, il ne lui avait pas été possible de se procurer des rafraîchissemens, de l’eau et du bois, sur