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iv
PRÉFACE.

mais la France avait déjà perdu, en grande partie, les officiers de la marine les plus distingués ; et les autres étaient employés, ou s’étaient éloignés volontairement. Le ministre ne put que jeter les yeux sur quelqu’un qui eût du moins fait une étude des sciences exactes et naturelles, base essentielle d’un tel ouvrage. Le choix d’un homme qui possédât préférablement ces connaissances, était d’ailleurs conforme à l’intention de la Pérouse ; car il écrivait à un de ses amis à peu près en ces termes : « Si l’on imprime mon journal avant mon retour, que l’on se garde bien d’en confier la rédaction à un homme de lettres ; ou il voudra sacrifier à une tournure de phrase agréable, le mot propre qui lui paraîtra dur et barbare, celui que le marin et le savant préféreraient et chercheront en vain ; ou bien, mettant de côté tous les détails nautiques et astronomiques, et cherchant à faire un roman intéressant, il commettra, par le défaut de connaissances que son éducation ne lui aura pas permis d’acquérir, des erreurs qui deviendront