Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d'observer si elles sont boisées. Les observations sur lesquelles nous pouvons mieux compter, et que nous ayons pu faire (étant pour lors à trois lieues de la petite isle, qui se trouvait dans le moment à égale distance de la grande terre), est une anse très-enfoncée dans ce continent, à environ huit lieues est et ouest de ladite isle : c'est le seul endroit qui nous ait paru propre à être habité ; nous pouvions en être à dix ou onze lieues. Elle nous paraissait d'une grande étendue, tant en longueur qu'en largeur. Il y a à bâbord, à son entrée, dans l'ouest-nord-ouest de nous, une pointe basse, qui est la seule que nous ayons pu remarquer à son embouchure ; elle nous paraissait détachée de la grande terre ; nous pensâmes même que c'est une isle, ou que, si elle y est jointe, ce doit être un isthme.

Le 30, au point du jour, nous pouvions être à dix lieues de cette nouvelle terre ; dans cette position, nous avons reconnu aucun courant, et nous n'avons point trouvé de fond ; nous avons toujours vu beaucoup d'oiseaux et de loups marins.

À midi, la terre présentait le même aspect, excepté les sommets de montagnes, qui étaient couverts de nuages : le calme et le temps le plus favorable nous ont procuré une hauteur certaine, et à midi nous avons observé 54° 50' de latitude sud, et notre longitude estimée était de 51° 32' occidentale.

Le premier juillet, au point du jour, nous estimant assez