Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/182

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plus blancs et les plus beaux que l’on eût encore vus ; les femmes sur-tout étaient d’une rare beauté, et vêtues d’une légère draperie. (Dans le mémoire de Quiros, cité ci-devant, on ne trouve pas le nom de Gente-Hermosa, mais celui de Monterey, qui était vice-roi du Mexique.)

Taumago, à trente-trois journées de l’isle de la Belle-Nation, et vers le parallèle de l’isle de Sainte-Croix, puisqu’on faisait route pour cette isle : c’est une assez grande isle, où l’on trouva du bois, de l’eau, des rafraîchissemens, et des habitans très-pacifiques. (On apprit là, ainsi que d’un indien que l’on y prit, et qui fut amené au Mexique, qu’il y avait aux environs plusieurs autres isles, comme Chicayana, Guaytopo, Mecarailay, Fonofono, Pilen, Naupau, etc. Qui n’ont été retrouvées par aucun navigateur. On remarque que, dans la traversée de l’isle de la Belle-Nation à Taumago, on eut presque toujours des indices de terre, une grande quantité de pierres-ponces, et de nombreuses compagnies d’oiseaux.)

Tucopia, à six journées de Taumago, et par 12° de latitude sud : en rangeant la côte de cette isle, où l’on ne peut aborder, on apprit des habitans qu’il y avait de grandes terres au sud, et l’on fit voile de ce côté pour les chercher ;

Nuestra-Senora De La Luz, terre haute, par 14° 30' de latitude sud. (Cette isle paraît être le pic de l’étoile, au nord des grandes Cyclades de M. de Bougainville.)

Terre australe du Saint-Esprit, et port de la Vraie-Croix. Cette terre, qui fut le terme du voyage de Quiros, a été