Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/247

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d’une même côte, particulièrement l’espèce dominante, et de plus, la conformation des animaux qui y sont renfermés : ce serait encore, de comparer, autant qu’il se pourra, les coquillages pétrifiés des différens parages avec les coquillages vivans des mers voisines, et de voir si nos coquillages pétrifiés de l’Europe ont leurs analogues vivans dans les mers éloignées, ainsi qu’il paraît qu’on en a déjà trouvé quelques-uns.

Minéralogie

La minéralogie ouvre un champ vaste et fécond aux observations des voyageurs. Ces observations auront sur-tout du prix, lorsqu’elles seront liées les unes aux autres, et que, par leur rapprochement, elles s’éclaireront mutuellement : ainsi l’examen des matières qui forment les deux côtes correspondantes d’un détroit, ou de celles dont est composé, d’une part, le sol d’une isle, et de l’autre, le continent qu’elle regarde, peut faire conjecturer si une plage est d’ancienne ou de nouvelle formation, si une isle est voisine de l’embouchure d’un fleuve, ou si elle a fait partie du continent.

Il serait utile encore de rechercher, dans chaque isle un peu considérable, ou dans les portions du continent que l’on pourra visiter en détail, à quelle hauteur au-dessus du niveau de la mer, se trouvent les dépôts marins en couches horizontales. On a soupçonné que les montagnes composées de