Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/256

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Dans le premier cas, on pourrait retrouver le cap de la Circoncision, en le cherchant à la longitude que M. le Monnier lui a assignée, ou entre 3 et 4 degrés de longitude à l’est du méridien de Paris ; c’est la position que lui donnent d’autres considérations, indépendamment de celles de M. le Monnier. De l’autre part, on retrouverait les isles et le port où Drake a abordé.

On désirerait que les navigateurs nous fissent connaître les noms que les habitans donnent aux isles qu’ils découvriront, et qu’ils pussent nous procurer un vocabulaire des différens noms que les insulaires donnent aux objets les plus remarquables et de première nécessité.

Examen de la nature de l’air

L’examen de l’air de l’atmosphère, et de son degré de salubrité, à différentes latitudes, dans les différens parages, et à différentes élévations, est un objet d’autant plus intéressant, qu’il n’a encore été rien fait d’exact en ce genre, et qu’on ignore absolument si la nature et la composition de l’air sont les mêmes dans les différentes parties du monde, et à différentes élévations. L’épreuve de l’air nitreux paraît être la plus simple et la plus sûre. M. Lavoisier, dans un mémoire imprimé dans le recueil de 1782, a fait voir que, pourvu qu’on employât plus d’air nitreux qu’il n’en fallait pour la saturation, il était toujours facile de conclure, par un calcul simple, la quantité d’air vital contenue dans une quantité donnée d’air de l’atmosphère.