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DE LA PÉROUSE.

à des heures réglées ? peu, ou abondamment ? Emploient-ils le sel dans leurs mets ? Quelle comparaison peut-on établir entre les racines, les fruits, &c. qui leur servent de nourriture, et nos végétaux ? Quels sont les farineux dont ils font usage ? Quelle est l’espèce de fougère qui contient une substance gélatineuse, dont se nourrissent les habitans de la nouvelle Zélande ? N’ont-ils pas des poudres alimentaires, dont ils se munissent dans leurs voyages ? De quelles plantes les tirent-ils, et quels procédés suivent-ils dans leur préparation ? Ne peut-on pas trouver, par quelques recherches, dans les pays que l’on visitera, des substances végétales inconnues aux naturels, et qui puissent servir d’aliment ? N’y aurait-il pas quelques végétaux dont on pourrait retirer une substance sucrée, analogue à celle de la canne à sucre, et avec plus de facilité et moins de frais qu’on ne le fait de cette dernière ?

4°. Les habitations, leur forme, leur étendue, leurs ouvertures, leur exposition, le sol sur lequel elles sont assises, les matériaux dont elles sont construites, la nature de l’abri qu’elles donnent, leur sécheresse ou leur humidité ; si les habitans s’y retirent pendant la nuit, et pendant toute l’année, ou dans certaines saisons ; combien de temps ils y passent par jour ; en quel nombre ils s’y rassemblent, relativement à leur espace ; s’ils y dorment sur des lits, sur des nattes ou sur la terre ; s’il y a des hommes qui n’ont pas d’habitation, et qui vivent toujours à l’air. Les vêtemens, leurs formes, leurs matières, leurs différences.