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DE LA PÉROUSE.

climat dans un autre ; mais elle exige du choix dans les graines, des attentions pour leur conservation pendant le voyage, et des soins pour les semer avec fruit dans les différens lieux auxquels on les destine.

On apportera la plus scrupuleuse attention pour n’acquérir que des semences de la dernière récolte, qui auront été bien aoûtées, et qui seront parfaitement saines : celles qui se trouveraient ridées, ou piquées par des insectes, seront soigneusement exclues, non-seulement comme inutiles, mais même comme nuisibles à la conservation des autres.

Ces semences ainsi choisies seront divisées en deux parties ; la première comprendra toutes celles qui n’ont besoin que d’être abritées du contact de l’air et de l’humidité pour se conserver jusqu’à leur destination ; la deuxième sera composée de toutes les graines qu’il sera nécessaire d’ensabler ou de mettre en terre, pour conserver leur propriété germinative, telles que les noyaux de nos arbres fruitiers, les semences de plusieurs plantes de la famille des ombellifères, &c.

Les premières doivent être renfermées dans des sacs de papier gris, et ensuite mises dans des boîtes de fer-blanc, soudées le plus hermétiquement possible ; les secondes seront mises, lits par lits, avec de la terre ou du sable, dans des boîtes de fer-blanc, qu’on fermera ensuite très-exactement.

Ces différentes boîtes, ainsi scellées, doivent être renfermées dans des caisses solides, qu’on recouvrira de toile