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DE LA PÉROUSE.

même que celle qui se pratique dans nos serres chaudes : elle consistera, d’abord en des arrosemens journaliers, proportionnés au besoin des individus et au degré de chaleur des parages où l’on se rencontrera ; il vaut mieux pécher par défaut que par excès ; les suites en sont moins à craindre pour la conservation des arbres. Ces arrosemens seront faits avec de l’eau douce, l’eau de mer étant nuisible à presque tous les végétaux : on les administrera le matin et le soir dans les latitudes chaudes, et avec l’arrosoir à pomme, en manière de petite pluie, qui lave les feuilles et les tiges avant que d’imbiber la terre. Dans les pays froids, au contraire, il faut n’arroser que dans un besoin pressant, choisir l’heure du jour la plus chaude, et verser l’eau avec l’arrosoir à goulot, seulement au pied des plantes qui en auront besoin.

Indépendamment de ces soins, il est important que le jardinier surveille chaque jour ses arbrisseaux, qu’il les nettoie des feuilles mortes et des insectes qui pourraient leur nuire, qu’il rogne les pousses trop vigoureuses, qu’il les abrite du froid, de l’extrême chaleur, de la sécheresse, de la trop grande humidité ; et sur-tout, dans les parages où il ne sera pas possible de les laisser à l’air libre, qu’il renouvelle de temps en temps l’air des caisses, en ouvrant pendant quelques heures les deux petites croisées de l’extrémité ; sans cela les plantes s’étioleraient, elles moisiraient, et finiraient par périr.

Les plantes succulentes, de la nature des plantes grasses,