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PRÉLIMINAIRE.

La demande de la société d’histoire naturelle, accueillie avec le plus vif intérêt, fut suivie de près par la loi qui ordonna l’armement de deux frégates pour aller à la recherche de la Pérouse.

Les motifs d’après lesquels le décret fut rendu, les termes mêmes du rapport, font connaître l’intérêt tendre et touchant qu’inspiraient nos navigateurs, et l’empressement avec lequel, désirant les retrouver, on saisissait une simple lueur d’espérance, sans songer aux grands sacrifices que leur recherche exigeait :

« Depuis long-temps nos vœux appellent M. de la Pérouse, et les compagnons de son glorieux, trop vraisemblablement aussi de son infortuné voyage.

» La société des naturalistes de cette capitale est venue déchirer le voile que vous n’osiez soulever ; le deuil qu’elle a annoncé est devenu universel ; et vous avez paru accueillir avec transport l’idée qu’elle est venue vous offrir d’envoyer des bâtimens à la recherche de