Page:La Pléiade, 1921.djvu/115

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O Ronsard ! du Bellay ! frères, maîtres, poëtes !
La matière toujours de vos immenses fêtes
Est là qui nous attend, inépuisablement.
Un vers, c’est la beauté du monde en mouvement.
Hors du vers, tout languit, tout s’en va, tout s’efface.
Nul, s’il ne l’a courbée au rythme de sa race,
Ne connaîtra vraiment sa vie, et l’univers
N’est rien que flamme au vent et cendre, hors du vers.