Page:La Révolution surréaliste, n02, 1925.djvu/9

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TEXTES SURREALISTES

d’ocre rouge est reste, un poisson fait d’air sec, d’une coagulation d’eau retirée. Mais quelque chose s’est produit tout à coup. Il est né une arborescence brisante, avec des reflets de fronts, élimés, et quelque chose comme un nombril parfait, mais vague, et qui avait la couleur d’un sang trempé d’eau, et au-devant était une grenade qui épandait aussi un sang mêlé d’eau, qui épandait un sang dont les lignes pendaient ; et dans ces lignes, des cerclesde seins tracés dans le sang du cerveau. Mais l’air était comme un vide aspirant dans [equel ce buste de femme venait dans le tremblement général, dans le secouement de ce inonde vitré, qui virait en éclats de fronts, et secouait sa végétation de colonnes, ses nichées d’oeufs, ses noeuds en spires, ses montagnes mentales, ses frontons étonnés. Et dans lesfrontons des colonnes des soleils par hasard s’étaient pris, des soleils dressés sur des jets d’air comme des oeufs, et mon front écartait ces colonnes, et l’air floconneux, et les miroirs de soleils, et. les spires naissantes, vers la ligne précieuse des seins, et le creux du nombril, et le ventre qui n’était pas. Mais toutes les colonnes perdent leurs oeufs, et en rupture de la ligne des colonnes il naît des oeuls en ovaires, des oeufs en sexes retournés. La montagne est morte, l’air est éternellement mort. Dans cette rupture décisive d’un inonde, tous les bruits sont pris dans la glace, le mouvement est pris dans la glace ; et l’offertde mon front s est gelé.

Mais sous la glace un bruit effrayant traversé de cocons de feu entoure le silence du ventre nu et privé de glace, cl. il monte des soleiis retournés et qui se regardent, des lunes noires, des feux terrestres, des trombes de laits. La froide agitation des colonnes partage en deux mon esprit, et je touche mon sexe à moi, le sexe de bas de mon âme, qui monte en triangle enflammé *.

("ctexte n été écrit sonsl’inspirationdestableauxde M.AndréMasson.

La pourpre est à l’aube de l’homme. L espace ne conspire plus.

Il y a un espoir d’étoiles dans la transparence des larmes.

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