Page:La Revue blanche, Belgique, tome 2, 1890.djvu/475

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le caractère délicieusement insouciant de leur auteur.

« Il affirmait qu’une vieille fille est le commencement de la sagesse.[1] »
Maurice Barrès
Cher Monsieur Jean Lureau,

Vous voulez bien me faire l’honneur de me demander ce que je pense de la littérature d’hier et de celle de demain.

Je ne suis guère en état de vous répondre en ce moment, je sors du Palais de l’Industrie, et vous savez comme moi que chez les exténués d’art ces délicates agapes exigent une sieste.

Intérieurement persuadée, d’ailleurs, que tous aperçus sont également ingénieux et que toutes idées se valent entre elles, comme deux simples parallèles entre parallèles, — j’ai même à ce propos esquissé, et vous en ferai part quelque jour, une intéressante théorie du parallélisme idéologique, — je vous laisse toute latitude pour votre interview, pour m’y prêter celle (l’attitude) qui vous conviendra.

Recevez, cher Monsieur Jean Lureau, l’assurance, etc…..

CLAUDE CEHEL.

Ces dernières lignes prouvent assez combien sont conciliantes les convictions littéraires de Madame Claude Cehel. Pourtant, il ne faudrait pas s’y tromper, et nos lecteurs pourront trouver dans En Italie, sous une apparence légère et insouciante, de sérieuses et profondes appréciations sur les maîtres de la littérature contemporaine.

M. Paul LECLERCQ

Encore une physionomie bien parisienne que celle du

  1. « Vous excuserez cette citation, mais j’ai dès longtemps pris l’habitude d’épigraphier chacune de mes lettres » ( Note de Madame Claude Cehel)