Page:La Revue blanche, t22, 1900.djvu/615

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l’étudiez bien, renferme toutes ces conditions, la fougue seule est magyare ; écoutez les airs populaires des Serbes puis ceux des Roumains et ensuite seulement ceux des Magyars, vous trouverez aussitôt la ressemblance, l’air de famille. Même analogie dans l’ornementation domestique des ruraux de toutes les nationalités ; c’est surtout aux Slaves que le Hongrois semble avoir beaucoup emprunté ; comparez le costume polonais bien connu, au costume à la hussarde et en général au costume hongrois, l’analogie saute aux yeux ; elle est tout aussi évidente dans le costume des campagnards, dans les chants et légendes populaires, dans les poésies slaves et hongroises ; de plus, à aucune langue l’idiome magyar n’a fait plus d’emprunts qu’à la langue slave.

La campagne de presse en vue de créer un style magyar continue dans la presse hongroise, nous ne pouvons que souhaiter qu’elle soit féconde en idées et couronnée de succès.


Raoul Chélard