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INÉDITS DE STENDHAL
Marginalia

Avec l’agrément de M. Chaper d’Eybens, possesseur de ces deux volumes, voici des notes mêlées par Stendhal aux corrections qu’il a consignées sur un exemplaire interfolié de la Chartreuse de Parme (2 vol., édition de 1839, chez A. Dupont), dont j’ai donné la description dans l’Appendice de mon étude biographique et critique sur Stendhal (Grenoble, A. Gratier et Cie, 1900, Collection des Monographies illustrées du Dauphiné).

Cette petite publication, précédant l’édition seule vraiment exacte et définitive que nous préparons, permettra déjà aux fervents de la chapelle stendhalienne de pénétrer dans l’intimité du maître, d’assister en quelque manière à l’enfantement de son idée, de le voir, ici, rêvant un paysage ; là, une page sur l’Opéra ; là, des dialogues mordants de verve boulevardière ; là encore, de ces couplets descriptifs, comme il a su tant en écrire, sur les pays qu’il a parcourus, et dans lesquels s’est révélée intense sa faculté de vision ; là enfin, coupant sans remords toutes les joliesses de sa pensée pour ne s’en prendre qu’à la passion toute pure, comme un frère puîné d’Alceste, ou supprimant des épisodes qui font longueur.

Cette publication fournira aussi quelques notations intimes sur son état mental, son isolement, ses appréhensions du jugement de la postérité, sa lutte contre la maladie, etc.

Peut-être mes frères en stendhalisme y trouveront-ils plaisir.

Pierre Brun

Le sujet plus passionné et sans enjolivures. Les chapitres ne doivent pas avoir plus de vingt pages.

(1re feuille de garde.)

Ce sera la noblesse de leur style qui, dans quarante ans, rendra illisibles nos écrivains de 1840.

(Idem.)

Critique. — Ressemble trop à une traduction de Tacite. Y mêler des paysages, des circonstances vulgaires et faciles à comprendre.

(Idem.)

Par amour pour la clarté et le ton intelligible de la conversation qui d’ailleurs, peint, si l’on veut, de si près la nuance du