Page:La Revue blanche, t26, 1901.djvu/302

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Bascom me cligna de l’œil en souriant, et offrit une tranche du fruit au minet. Celui-ci la lui arracha, l’avala voracement et en redemanda.

Nous chevauchâmes nos trois kilomètres en silence et loin l’un de l’autre. Moi du moins je gardais le silence, mais Bascom taquinait son cheval et jurait pas mal après, bien que l’animal fût sage. Quand je bifurquai du côté de chez moi, Bascom me dit :

— Gardez le cheval jusqu’à demain. Et… vous n’avez pas besoin de parler de cette… sotte histoire aux camarades.

(À suivre.)
Mark Twain

Traduit de l’anglo-américain par Henri Motheré.