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ments superficiels » analogues a donné sept mille dollars à la tonne. Nos montagnes sont bondées de pionniers errants. Chaque jour et presque chaque heure révèle de nouvelles preuves encore plus surprenantes de la richesse prodigue et de l’opulence intense de notre heureux comté. Le métal n’est pas uniquement de l’argent. Il y a des filons distinctement aurifères. Une découverte récente révèle manifestement du cinabre. Les métaux communs sont en grande abondance. Dernièrement on a découvert des symptômes de charbon bitumineux. Ma théorie a toujours été que le charbon est de formation ligneuse. J’avais dit autrefois au colonel Whitman que le voisinage de Dayton (Nevada) ne laissait voir aucune trace présente ou passée d’assise ligneuse et qu’en conséquence je n’avais pas confiance dans ses mines de houille tant vantées. J’ai répété la même doctrine aux enthousiastes découvreurs de charbon de Humboldt. J’en parlais à mon ami le capitaine Purch. Mon scepticisme s’évanouit lorsqu’il m’affirma que dans la région précisément en question, il avait vu des arbres pétrifiés de deux cents pieds de long. Ainsi le fait est établi que d’immenses forêts étendaient autrefois leurs ombres farouches sur ce district reculé.

Je suis fermement convaincu des mines de charbon. N’ayez aucune inquiétude sur les ressources minières du comté de Humboldt. Elles sont immenses, incalculables.

Qu’on me permette de donner quelques explications qui aideront le lecteur à mieux comprendre certains points de cette citation. À cette époque notre proche voisin, Gold Hill, était le pays de mines d’argent le plus prospère du Nevada. C’était de là que venait plus de la moitié des cargaisons journalières de lingots d’argent. Très riche (et très rare), le minerai de Hold Hill fournissait de 100 à 400 dollars la tonne ; mais le rendement ordinaire n’était que de 20 à 40 dollars la tonne, c’est-à-dire que chaque centaine de livres de minerai rendait de 1 à 2 dollars. Mais le lecteur jugera, d’après l’extrait ci-dessus, que, dans le Humboldt, chaque centaine de livres de minerai contenait de deux cents à trois cents cinquante dollars. Quelques jours après ce même correspondant écrivait :

J’ai parlé de la vaste et presque fabuleuse richesse de cette région, elle est incroyable. Les entrailles de nos montagnes sont gorgées de minerais précieux jusqu’à la pléthore. J’ai dit que la nature avait configuré nos montagnes de manière à fournir les commodités les plus excellentes pour l’exploitation de nos mines. Je vous ai dit aussi que la contrée est féconde en sites à usines les plus beaux du monde. Mais quelle est l’histoire minière de Humboldt ? La mine de Saba est entre les mains d’énergiques capitalistes de San-Francisco. Il paraîtrait que le minerai est combiné avec des métaux qui le rendent d’une réduction difficile au moyen de notre imparfaite machinerie de montagnes. Les propriétaires ont réalisé cette combinaison du travail et du capital, dont je parlais dans mon exorde. Ils sont à l’œuvre et à l’épreuve. Leur tunnel a déjà atteint 100 pieds de long.

D’après les seules analyses primaires et aussi le développement de la mine et la confiance du public dans la continuité de leur effort, le titre était